Encore des calculs
L'objectif était de positionner la rentrée atmosphérique de l'ATV exactement sous l'ISS. Le CNES a ainsi répondu efficacement aux demandes des partenaires de la station spatiale (il s’agit d’une activité qui n'était pas prévue au départ de la campagne ATV-4). «Tous nos logiciels ont été modifiés pour faire cette désorbitation. Nous avons fait croire à l’ATV qu’il rejoignait une autre station », a expliqué Patrice Benarroche, chef des opérations au CNES.
Les ingénieurs du CNES l’ont positionné exactement sous la station pour que les astronautes réalisent des prises de vue de la désintégration du véhicule depuis la fameuse coupole. C’était une demande de la NASA et de ROSCOSMOS (l'agence spatiale russe), car les 2 grands partenaires de l’ISS veulent étudier la rentrée atmosphérique de l’ISS qui pourrait avoir lieu à l’horizon 2020.
La fragmentation est survenue dans une zone sécurisée au-dessus du Pacifique Sud, la zone la plus éloignée de toute concentration humaine.
Émotion
Une certaine sensation de tristesse envahie les équipes lors de la disparition d’un véhicule qu’ils ont accompagné pendant plus d’un an, dès son assemblage jusqu’à ce samedi 2 novembre à 13h04 (Paris). Mais la mission ATV-5 est déjà en cours... Au revoir, Albert Einstein, bonjour, Georges Lemaitre !
ATV-4, une campagne en images
Sur l'anneau d'amarrage, on peut voir un connecteur électrique, un connecteur utilisé pour le ravitaillement en carburant de l'ISS, certains des crochets et un poussoir qui donne à l'ATV la première impulsion pour s'éloigner du module de service russe.