Pourtant, même à plusieurs centaines de km d'altitude, les satellites n'ont pas leur pareil pour révéler la démesure de ces phénomènes atmosphériques hors du commun. Ainsi en est-il de PARASOL, un satellite du CNES lancé en 2004.
Le principal objectif de PARASOL est de déterminer dans quelle mesure les nuages et les aérosols peuvent freiner le réchauffement climatique en jouant un rôle de parasol naturel. Sans attendre la fin de la mission, il est possible de retirer des données collectées au jour le jour des informations sur la physique des nuages observés. Ce fut le cas en août dernier, tandis que l'ouragan Dean se déchaînait sur les Antilles Françaises où il a occasionné plusieurs centaines de millions d'euros de dégâts et provoqué la mort de 2 personnes.
Dean au naturel
La première image nous montre Dean tel qu’il se présentait le 16 août. Cette image en couleurs naturelles donne une bonne idée de l’extension horizontale du phénomène, mais aucune sur le plan vertical. Elle permet en outre de constater certaines variations dans la densité de sa couverture nuageuse, mais de façon très imparfaite. Une interprétation des données en fausses couleurs permettra d’y voir plus clair.
Epaisseur optique
Montre-moi comment tu polarises la lumière, je te dirai qui tu es
En croisant ces données avec celles de Modis, un autre satellite, on obtient une image qui révèle précisément l’état dans lequel se trouve l’eau au sommet des nuages de Dean. Alors que nous sommes sous les Tropiques, elle apparaît majoritairement à l’état de glace (en bleu). Pourquoi ? Ici, c’est la carte de la « pression apparente » régnant au sommet des nuages qui fournira l’explication.