3 Juin 2009

Un ingénieur du CNES invente un nouveau type d’antenne

Cette solution pourrait équiper des petits satellites ou des missions low-cost. Objectif : transférer les données d’un satellite d’observation sans suspendre ponctuellement sa mission. Le point avec l’inventeur, Eric Peragin.

5 juin 2009

Une solution pour les petits satellites

De plus en plus de missions utilisent de petits satellites, qui tout en étant low-cost, doivent aussi être de plus en plus diversifiés et complexes. Pour abaisser les coûts, une tendance actuelle est de partir de plate-formes communes (structures de base), à la fois flexibles et performantes.

Le hic, c’est qu’actuellement ces petits satellites doivent souvent arrêter leur mission pour envoyer les données vers les stations sol - les ingénieurs du spatial parlent de « vidage de la télémesure. »

Pour un satellite d’observation de la Terre, cela revient à arrêter son acquisition d’images pour s’orienter vers l’antenne sol et y vider sa mémoire. Un peu comme on le ferait avec un appareil photos.

Il existe actuellement différentes solutions pour vider la télémesure des satellites tout en continuant à manœuvrer. Mais ces systèmes (antennes pointables mécaniquement, antennes à formation de faisceaux à balayage électronique) sont trop lourds et trop chers pour être utilisés sur les petits satellites et les missions low cost.

Une nouvelle solution proposée par un ingénieur du CNES à Toulouse, Eric Peragin, pourrait changer la donne. Simple et astucieuse, cette innovation brevetée permet aux petits satellites de vider la télémesure sans arrêter leur mission.

« Il s’agit d’un système comportant plusieurs antennes peu chères et simples, réparties à l’extérieur des parois du satellite, explique Eric Peragin. Chaque antenne est associée à un amplificateur, le duo étant nommé : cellule active. »


Le tout est très modulable, moins coûteux que les systèmes conventionnels et surtout, très économe en énergie. Des caractéristiques cruciales pour les petites plate-formes.

« En fonction de l’attitude et de la position du satellite, mais aussi de la localisation de la station-sol, un système de contrôle de l’ordinateur de bord détermine automatiquement en temps réel quelle cellule sera la plus efficace pour émettre en direction de la station sol. »

Ce qui permet au satellite de regarder d’un coté et de communiquer ses données de l’autre, le tout sans arrêter sa mission d’acquisition de données.

 

 

Pour toute information sur cette innovation : valorisation@cnes.fr

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