23 Juillet 2009

Désorbitation de Spot-2 pour un espace « propre »

Après 19 ans et demi d’exploitation et un total de 6,5 millions d’images acquises, Spot-2, est désormais en fin de vie. Les équipes techniques du Centre spatial toulousain ont déjà débuté les manœuvres qui conduiront à la désorbitation du satellite le 30 juillet.

22 juillet 2009

200 ans

Initialement conçu pour une mission de 3 ans, Spot-2 arrive en fin de vie. Comme il l’avait fait pour Spot-1 en 2003, le CNES a décidé d’utiliser les dernières réserves en carburant du satellite pour le déplacer vers une orbite plus basse.

En effet, sans aucune intervention et compte tenu de l’altitude de son orbite opérationnelle, Spot-2 mettrait plus de 200 ans pour rentrer dans l’atmosphère et se désintégrer « naturellement. »

Or depuis 2002, l’IADC* recommande de prévoir dorénavant, pour tout satellite en orbite basse, un retour dans l’atmosphère en moins de 25 ans.

Même si cette recommandation ne s’applique pas aux satellites Spot 1 et 2, de conception antérieure, le CNES entend l’appliquer afin de donner l’exemple et préserver un espace propre pour les générations futures.

 



Une orbite circulaire

Orchestrée par les équipes du Centre spatial de Toulouse, cette désorbitation se déroule en 2 étapes : « le mercredi 16 juillet, nous avons effectué une 1ere manœuvre de libération de l’orbite opérationnelle, explique Frédéric Tavera, chef de mission exploitation des satellites Spot au CNES.

Nous avons abaissé l’altitude du satellite de 15 km par 2 poussées successives. » Au terme de cette 1ere manœuvre, l’orbite elliptique de Spot-2 est devenue quasi-circulaire.

La seconde étape, entre le 20 et le 29 juillet doit faire perdre au satellite 30 km d’altitude pour atteindre un périgée inférieur à 600 km. « A partir du 30 juillet, Spot-2 sera complètement passivé, poursuit Frédéric Tavera. C'est-à-dire que nous couperons son alimentation électrique et viderons la totalité de ses réservoirs pour prévenir tout risque d'explosion. »

Sur les 160 kg d’hydrazine embarqués par Spot-2, il restait début juillet une soixantaine de kg disponibles pour les opérations de désorbitation. A la fin du mois de juillet, Spot-2 sera considéré comme un débris spatial. Il perdra progressivement de l’altitude et se désintégrera naturellement dans l’atmosphère au plus tard d'ici 25 ans, sans risque pour les populations.

 

*Inter Agency space Debris coordination Committee.

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