7 Octobre 2010

20 années de vol pour la plateforme satellite Proteus

Elément indispensable, la plateforme du satellite fournit l’énergie à bord et permet le contrôle de l’engin depuis le sol. Le CNES s’en est fait une spécialité dans les années 90. Retour sur la filière Proteus et ses 20 années cumulées en orbite.

7 octobre 2010

Un outil développé afin de répondre à un réel besoin

« Au début des années 90, le CNES décide de développer une nouvelle filière afin de répondre aux besoins des minisatellites d’environ 500 kg en orbite basse » explique Didier Vassaux, responsable de la filière Proteus au CNES.

La Plateforme Reconfigurable pour l’Observation, les Télécommunications Et les Usages Scientifiques (Proteus) est également conçue dans l’optique de diminuer les coûts de conception et d’optimiser la production, à une période où les enveloppes budgétaires sont réduites.

« L’avantage de Proteus, c’est qu’elle peut être adaptée d’une mission à l’autre avec un minimum de modifications, se réjouit Didier Vassaux. Les mêmes bancs d’essai sont ainsi réutilisés, d’où un gain de temps et d’argent

Un élément indispensable du satellite

Un satellite est composé de 2 sous-ensembles : la charge utile spécifique à la mission, le « passager » en quelque sorte, ainsi que la plateforme qui constitue le « véhicule » qui le transporte.

La plateforme comporte donc les éléments nécessaires au fonctionnement du satellite, tels qu’un senseur stellaire pour son positionnement, des panneaux solaires pour fournir l’énergie aux systèmes, des petits moteurs d’appoint pour gérer son altitude, et des antennes pour la communication avec le sol.

« Le tout ressemble à un cube, composé de 2 plateaux entre lesquels les divers éléments du satellite sont montés, et auquel sont fixés 2 axes pour raccorder les panneaux solaires » précise Didier Vassaux.

Aujourd’hui, la plateforme équipe 5 satellites : Jason-1 lancé en 2001 et son successeur Jason-2 (2008) destinés à la mesure du niveau des océans ; Calipso (2006) dédié à la météorologie ; SMOS (2009) qui étudie l’humidité des sols ; et le plus connu de tous, CoRoT (2006), qui se consacre à la sismologie stellaire et à la détection d’exoplanètes.

Au total, Proteus a déjà passé 20 années dans l’Espace. Forte de son succès, la plateforme équipera bientôt un 6e satellite, Jason-3, dont le lancement pourrait bien avoir lieu en 2013.

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